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Ava Matteson NOM : Matteson; PRENOM(S) : Ava; AGE : 19 ans; NATIONALITÉ : Canadienne; LIEU DE NAISSANCE : Hinton; ANCIEN MÉTIER : Sans activité; ARRIVÉE A YUNGDUNG : Il y'a environ sept mois, après un séjour en clinique psychiatrique CARACTÈRE : Prévenante, introvertie, observatrice, discrète,calme, réfléchie; GROUPE : The ghost inside; RANG : Always on the run; AVATAR : Jane Aldridge

« endless questions »

(l'ensemble des questions est obligatoire. Pensez à développer un minimum vos réponses, afin que l'on cerne au mieux possible votre personnage et sa situation actuelle au sein du village)
Kalsang... Pour vous, que représente l'institution? Comment avez vous découvert le programme? Et quel était votre avis sur celle-ci avant d'entrer dans le village?
*Elle tire doucement sur son bracelet, fixant un point mort dans l'espace. Elle ne répond rien, elle semble à peine avoir entendu la question. Un raclement de gorge se fait entendre, elle relève la tête : elle réfléchissait simplement. * Ils avaient tous ce nom à la bouche. Kalsang. J'en avais jamais entendu parlé et je n'avais pas d'avis. A vrai dire, je m'en moquais complètement. Mais du jour au lendemain, c'était devenu la solution miracle à tous les maux. Plus une heure sans que j'en entende parlé, ils étaient persuadés que l'institution réussirait là où ils avaient échoué. Alors ils ont essayé de convaincre mes parents. Ils se sont battus pour ça, jamais n'aura-t-on vu psychiatres plus déterminés. On a même eu droit à une visite du chef de la clinique.
Alors...ma mère a fini par accepter. Pas parce qu'elle croyait à leurs beaux discours non...mais parce qu'elle savait ce qui se passerait si je rentrais à la maison ; Elle savait que je terminerais ce qu'il avait commencé.

Depuis combien de temps êtes-vous installés ici? Avec qui? On dit que l'air montagnard apaise, ressentez-vous un changement en vous entre le jour de votre arrivée et aujourd'hui?
Ça va faire...à peu près sept mois maintenant, oui, sept mois.*Elle se remet à triturer son bracelet tandis qu'un sourire faible s'affiche sur son visage.* Vous savez, j'ai grandi dans un petit bourg canadien, alors l'air montagnard qui apaise...*petit rire*, c'est un peu un mythe. En fait...je ne sais pas trop quoi penser de cet endroit. Avant de m'y installer, je n'étais plus rien. Vraiment. *Silence de quelques secondes*. Mais depuis que je suis ici j'ai l'impression, enfin...je...je crois que je réapprend à exister. Petit à petit. J'ai de nouveau l'impression d'être un être humain à part entière...
Pourtant,je continue de penser que Kalsang n'est pas la véritable solution à...à tout ça. comme s'il y avait quelque chose qui sonnait faux dans cette atmosphère *elle mime des guillemets avec ses doigts* harmonieuse. Sincèrement, vous croyez que cette sois-disant paix intérieur qu'on est censé ressentir ici suivra tout le monde lorsque l'heure de redescendre sera venue ? Je n'en suis pas si sûre...

Avez-vous rencontré des tibétains de l'ancien village de Yungdung? Que pensez-vous d'eux, de leurs actions pour l'institution et de leur opposition récente à celle-ci?
Étrangement, ce détail n'est pas mentionné sur les brochures qu'ils distribuent en occident. Je ne vais pas vous mentir, je n'ai pas réellement d'avis sur la question. De ce fait, je ne peux pas vraiment dire si c'est bien ou mal et de toute manière, je serais sûrement mal placée pour avoir un tel jugement. Tout ce que je sais, c'est que c'est triste qu'on en soit arrivé là, vraiment très triste...

« you never can tell »

Ça ressemblait à un mauvais fait divers, une de ces histoires qu'on trouve entre les sapins volés et les chiens écrasés. Au début, les journalistes en parlèrent avec une incroyable froideur, oscillant entre la neutralité objective et le dépit d'avoir à traiter un tel sujet. Le téléspectateur est blasé, c'est un fait. Pour y remédier, on cherche à générer le plus de pathos possible. Alors, après les conflits au Moyen-Orient et la crise en Europe, une gamine qui s'était faite défenestrer par un écrivain à succès, c'était pas si mal peut-être.
Trop sérieux pour apparaître dans la presse people, assez futile pour faire grimper l'audimat. Dès lors, les reporters ne cessèrent plus d'aborder le sujet; ils commencèrent à s'intéresser aux circonstances, cherchant les détails les plus poignants. Avait-elle crié lorsqu'il la rouait de coups? L'avait-elle supplié quand il tenait son corps au dessus du vide? Était-elle seulement encore consciente à ce moment là?
Marche blanche organisée, manifestations contre les violence faites aux femmes...Très vite, se développa une sympathie condescendante envers Ava Matteson, celle dont on parlait déjà au passé. Sur toutes les chaînes, on pouvait voir des correspondants énumérer ses hobbys, ses intérêts, faire un portrait d'elle si superficielle que ceux qui avaient un jour essayer de la connaître n'auraient jamais pu la reconnaître.
On alla à Hinton, le bourg où elle avait grandi, on y interrogea ses anciens voisins qui,sous l'émétique des questions pressantes, réussirent à extraire de leur mémoire endormie le peu de souvenirs qu'ils avaient encore d'elle. Trois fois sur cinq, ils concluaient leurs exposés par « c'était une brave fille », la seule chose qu'ils savaient. En vérité, sans cette histoire, jamais ne s'en seraient-ils rappelé.
A l'époque, Ava Matteson n'était q'un fantôme, une créature invisible qui avait évolué dans l'indifférence générale de chacun. Et si personne ne s'était jamais préoccupé d'elle, c'était tout simplement parce qu'elle-même avait tout fait pour.

PSEUDO/PRÉNOM : Garfinkeld/ Julie; AGE : 19 ans; AUTRE : Le design, le contexte...juste wow.

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