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▵ Yungdung, l'histoire

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Kunphen

Kunphen

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MessageSujet: ▵ Yungdung, l'histoire ▵ Yungdung, l'histoire EmptyMar 7 Aoû - 9:44

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L'Histoire de Yungdung

Les origines.

De mémoire d'Homme, Yungdung a toujours existé. Nous savons aujourd'hui, d'après les plus anciens manuscrits retrouvés, qu'un village se situait à cet endroit avant même les débuts de l'Empire tibétain. Sur un parchemin conservé dans un monastère perché sur une corniche au-dessus du village, un moine anonyme écrivit « Enfant de la Terre, mère des hommes, Yungdung, l'éternelle, jamais ne sera changée. Nommée ainsi, elle ne peut se défiler de sa destinée. » Le mystère de son fondateur reste encore aujourd'hui complet. La légende veut que ce soit un ermite ayant consacré sa vie à atteindre le Nirvana, avec succès, dont l'âme est enfermée dans les murs du monastère. Son nom est inconnu, mais chaque année, une cérémonie religieuse lui est consacrée, aujourd'hui encore.
Sa position de sainte à l'écart de tout, inaccessible, l'épargna des guerres, des emprises successives et limita l'oppression chinoise. Jamais elle ne fut attaquée, jamais elle ne fonda d'armée, n'ayant aucun voisin avec qui se quereller, seulement des étendues presqu'infinies de terres autour d'eux. Son point d'orgue fut atteint au début du XIVème siècle, lorsque Gendun Drub, alors connu sous le nom de Pema Dorje, jeune fils de nomades, s'arrêta quelques jours au village. Plusieurs moines virent alors en lui le Dalaï-Lama. Il avait seulement sept ans. Ils l'envoyèrent dans l'un des plus éminents monastères du pays. Suite à cela, de nombreux pèlerinages furent effectués vers Yungdung. De nombreux voyageurs décidèrent de s'installer sur ce qui était devenu une terre sacrée. Son attraction en fit une ville éminente pendant plusieurs siècles, mais elle finit par tomber dans l'oubli.


La première vague.

1945. La guerre est terminée, l'ennemi nazi n'est plus. Beaucoup d'hommes, mais aussi de nombreuses femmes ainsi que leurs enfants ont subis les conséquences de ce conflit. Il faut alors (se) reconstruire. Cela ne passe pas uniquement par la reconstruction d'un domicile, d'une école ou d'un hôpital. Le traumatisme est bien plus grand, dans les deux camps.
Dans ce contexte sombre, une initiative fut prise par trois familles d'anciens soldats. Les Bowmann, les Dubois et les Schneider. Des Américains, des Français et des Allemands. Ensemble, ils décidèrent de mettre le passé derrière eux, pour l'union des peuples. La guerre n'était pas encore terminé sur le front du Pacifique quand ils s'envolèrent pour le Tibet. Ce n'était au départ qu'un voyage pour renouer des liens, pour guérir les plaies de leurs âmes. Ils s'installèrent à Yungdung, s'intégrèrent plutôt bien à la communauté déjà présente et s'imprégnèrent rapidement de leur culture. Rapidement, beaucoup de bruits coururent autour de leurs départs. Chacun avait appelé ou bien écrit à leurs entourages d'avant, pour leur raconter. De bouches à oreilles, d'autres finirent par les rejoindre et ce fut vite ingérable dans ce petit village qui ne pouvait s'étendre indéfiniment. Ils construisirent leurs bâtisses dans le respect des traditions, en bordure du village, mais pourtant, les Tibétains ne voyaient pas cela sous un bon oeil. L'hiver arriva et plus d'une centaine de personnes étaient installées ici. La période de la mousson suivit et surprit les nouveaux arrivants. Leur quartier fut totalement inondé en une journée à peine et de nombreuses habitations s'effondrèrent peu après. Devant cette catastrophe sans précédent (et que pourtant les autochtones n'avaient cessé d'annoncer), de nombreuses familles fuirent pour redescendre dans leurs pays d'origine. D'autres, en revanche, persistèrent et écoutèrent attentivement les conseils des anciens villageois qui leurs indiquèrent un endroit à environ deux kilomètres du village où ils pourraient s'installer. Ils réussirent ainsi à chasser ceux qu'ils considéraient désormais comme des opportunistes incapables et irrespectueux. En échange de cela, ils leur firent la promesse de ne jamais dévoiler l'existence de ce nouveau village, construit à l'identique ou presque de l'ancien Yungdung.


La transition.

Pendant plusieurs années, les arrivées furent multiples, bien que les choses commencèrent à se tasser. La renommée du lieu n'était maintenant plus à faire et peu ignoraient son existence, bien que rares étaient ceux à pouvoir s'y rendre. Puis, en 1951, le Tibet perdit son indépendance pour passer sous la domination d'une Chine communiste. Bien que le village, par sa position, ne fut jamais pris pour cible, la nouvelle de ce nouveau statut du pays chassa de nombreux habitants qui s'empressèrent de passer la frontière au sud ou à l'ouest afin de retourner dans le bloc capitaliste. Dans un premier temps, ce ne fut pas difficile. Mais bientôt, les habitants du nouveau village reçurent la visite de troupes américaines voulant ainsi y établir une base pour surveiller les actions chinoises de plus près, en cette période de guerre froide, après le rapprochement qui s'opérait entre les deux grandes puissances. Cela finit d'entraîner le départ de nombreux habitants, venus auparavant pour fuir la guerre. Ils ne voulaient pas se trouver à nouveau liés à un conflit de la sorte. Les quelques résistants étaient généralement ceux qui s'étaient le plus habitués à l'endroit, les plus anciens qui avaient tissé des liens forts avec les locaux ou ceux qui n'avaient nul part où aller et qui avaient du mal à se décider entre partir ou rester. Les Américains firent le choix à leur place, ils bloquèrent les entrées et sorties du village peu de temps après, par peur qu'il y ait des fuites, des informations vendus à l'ennemi. Le village qu'ils avaient construits fut habités par les militaires jusqu'à la fin de la guerre froide. Ils n'avaient pas le choix, la rébellion n'était pas envisageable contre une force comme celle-ci qui leur offrait, en échange, un confort de vie qu'ils ne connaissaient plus, ainsi qu'une sécurité en cas de guerre ouverte. Beaucoup furent installer de force dans l'ancien Yungdung, malgré les contestations des Tibétains dans un premier temps.


Le renouveau.

A la fin de la guerre froide, les troupes se retirèrent, envers et contre toutes les atrocités que les Chinois continuaient de perpétrer contre les Tibétains. En 1991, très peu des personnes fondatrices du village étaient encore en vie. La plupart de leurs descendants n'avaient de toute leur vie connu que le Tibet. Ils faisaient pleinement partie de la communauté du village et n'envisageaient pas de déménager. Ils n'auraient quitté les lieux pour rien au monde.
Les gouvernements étaient désormais au courant de l'existence de cet endroit et en accord avec l'ONU, ils décidèrent de créer le plan KALSANG (vie prospère). Là-bas était envoyé ceux que le grand air et l'altitude pourrait apaiser. Les prisons n'étaient plus la solution, tous n'aspirait qu'à des méthodes douces après ce XXème siècle traumatisant. Le village qui avait servi de base militaire pendant tant d'années se repeupla progressivement, renommée Kalsang pour éviter toutes confusions avec le village ancestral de Yungdung. Les Tibétains, encouragés par les occidentaux qui faisaient partie de leur vie, guidaient les nouveaux venus et leur apprenaient tout ce qu'il y avait à savoir sur le terrain, les cultures, les traditions. L'endroit était des plus paisibles. Des familles entières y vivaient, on y oubliait les crimes, la violence et tous ses maux. Une institution fut créée afin de gérer le flux d'arrivants, collaborant avec les villageois et formant les plus anciens membres du programme à devenir les accompagnateurs des nouveaux venus.
Tout le monde y vivait en paix et en harmonie avec la nature, sans se soucier de qui était son voisin. Ils vivaient à nouveau une vie rêvée, un songe d'enfant. Mais en cette année 2012, heure de la publicité à tout va, l'institution KALSANG décida que le recrutement par le biais des médecins, des psychologues et des juges n'était plus suffisant. Ils lancèrent donc une campagne visant à expliquer le fonctionnement de ce lieu ainsi que ses bienfaits sur l'âme, campagne financée par chaque état participant. (Ceux refusant de payer cette campagne de publicité sont aujourd'hui exclus et aucun des habitants de ces pays ne peuvent rejoindre le village.) Cela avait pour soit-disant but d'amener les personnes qui n'osaient pas parler de leur souffrance intérieure à se confier par écrit, en remplissant un dossier qui serait attentivement étudié afin de savoir si oui ou non, la personne méritait sa place ici, sans risque pour les autres. Quand les Tibétains apprirent les pratiques de l'association, ils comprirent mieux que quiconque que le but était avant tout financier et que les idéaux des débuts n'avaient plus aucune valeur face à la quête incessante de renflouer les caisses. Ils firent ce qu'ils purent pour empêcher cela, personne ne les écoutait. Pour exprimer leur désapprobation, ils cessèrent de participer à l'entreprise et cessèrent de se rendre à Kalsang. Seuls quelques-uns y sont encore fidèles, pensant qu'ils peuvent aider, réellement, malgré les pratiques de l'institution. Leur nombre est si réduit, que ce sont essentiellement les anciens qui se chargent d'aider les nouveaux. Un fragile équilibre qui menace chaque fois de basculer, seul l'avenir nous dira ce qu'il adviendra de ce petit village posé sur le toit du monde...

Les Etats-membres.

Afrique du Sud; Allemagne; Australie; Brésil; Canada; Etats-Unis; France; Grèce; Islande; Israël; Japon; Norvège; Philippines; Royaume-Uni; Russie. (Nous avons fait le choix de limiter les pays participants. Chacun a une histoire différente, nous sommes en 2012, pensez à rester proche de la réalité propre à chacun de ses pays.)

Les Etats membres sont chargés d'apporter une aide financière à l'institution. Il s'agit d'un socle fixe minimum. Les suppléments dépendent de diverses arrangements politiques complexes. Cela étant, ce sont grâce à eux que les habitants sont alimentés en eau et en produits de premières nécessités qu'ils sont incapables de produire eux-mêmes.
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